Brève réflexion sur le terme de l’existence

 

À compter de 1989, je siégeai un bout de temps au Conseil d’administration d’une fondation en cours de création, laquelle – une fois n’est pas coutume –, n’avait rien à voir avec les structures culturelles et artistiques.

Elle s’appelait « Joël-Gregory », et son mandat était de fournir une aide aux gens apprenant qu’ils étaient atteints du Sida, et à leurs proches.

Un jour, Réjean Thomas [01], l’un des médecins qui y siégeait aussi, nous expliqua ceci – qui ne m’est plus jamais sorti de l’esprit :

« C’est terrible, d’avoir à apprendre à un tout jeune gars qu’il ne vivra sans doute pas vieux. Mais il y a une chose extrêmement importante à lui faire comprendre le plus vite possible – aussitôt qu’il sera en mesure de l’entendre : le temps qu’il lui reste, le temps qu’il va vivre entre le moment du choc qu’il vit là et le terme de son existence… fait partie de sa vie. Il est toujours vivant ! »

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Toutes ces années plus tard, elle doit bien encore me revenir en mémoire au moins une fois par deux jours, sa phrase telle qu’elle a fini par pousser en moi des racines dans toutes les directions :

« La mort, c’est quand on meurt, et pas avant ! »

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(1989-2017)

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Addendum

(Juillet 2019)

 

Carl Gustav Jung au sujet de notre conscience de la mort :

 

 

 

 

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