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La Guerre Perdue

Note
Pour une bonne compréhension, je conseille très fortement de lire les textes qui suivent dans l’ordre où ils sont proposés.

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La Guerre Perdue, au Québec, c’est celle de la culture.

Dès le début de mon travail d’auteur, en 1980, je me rends bien compte que, chez nous, les discours au sujet de cette culture, d’une part, et les gestes concrets posés pour soutenir son développement, d’autre part, sont systématiquement en contradiction : tout indique que, dans les faits, non seulement ce développement n’est pas souhaité (sauf s’il rapporte de cash ou de la gloire nationale), mais qu’il est même combattu (souvent avec férocité).

Je me mets à m’interroger — me disant d’abord, bien entendu, que cette triste réalité ne peut être qu’ “accidentelle”.

Petit à petit, pourtant, je comprends qu’il est impossible qu’il n’y ait pas là volonté.

La Grande Question qui, dès lors, va m’habiter et m’animer jusqu’en 2019, c’est : “Pourquoi une telle haine ?”

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I- La Grande Bataille

… raconte la première partie de mon périple, du début des années 1980 au début des années 1990.

À cette époque, pour moi personnellement, les choses vont très bien — et même mieux que ça. Mais il me saute aux yeux…

1) que, dans le domaine des Arts en général, les choses sont fort loin de bien se passer, les manques sont déjà criants, alors pourtant que

2) des changements politiques s’annoncent, qui ont toute les chances d’avoir à moyen et long termes — pour les générations futures — des conséquences rien moins que désastreuses.

C’est ce que je raconte dans cette série de textes écrite en 2017 mais s’appuyant sur d’autres, rédigés à l’époque.

0 – À propos de « La Grande Bataille » (intro)

1- Allez hop, lançons-nous

2- Mon histoire commence…

3- Samson-Bélair… et la métaphore pâtissière

4- Ce billet-ci…

5- Cette fois-ci, nous sommes au début de 1991…

6- 1991, octobre (1/2)

6- 1991, octobre (2/2)

7 – Trois mois (0/3)

7 – Trois mois (1/3)

7 – Trois mois (2/3)

7 – Trois mois (3/3)

8 – La tempête déferle, et les réponses aussi (1/3)

8 – La tempête déferle, et les réponses aussi (2/3)

8 – La tempête déferle, et les réponses aussi (3/3)

9- De l’autre côté de Waterloo

 

Les Trois satanées Plaies qui étaient quatre

Opération Caliban (1/3)

Opération Caliban (2/3)

Opération Caliban (3/3)

Q/R

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II- La Grande Cause

Une fois La Grande Bataille perdue, je comprends que, si je veux parvenir à comprendre un phénomène que je peux plus mettre sur le compte de l’erreur ou de l’ignorance,  qui m’apparaît même désormais ni plus ni moins que comme un projet politique, je dois considérablement étendre mes recherches. Je me mets à potasser l’histoire sous de multiples aspects pour tenter de voir si je ne trouverais pas de ce côté-là des éléments de réponse à ma Grande Question, plus pressante que jamais.

Ces recherches vont, à terme, me mener à formuler une critique cinglante du nationalisme omniprésent dans cette société : prétendre se définir uniquement par la langue qu’on parle, et du même souffle affirmer qu’on veut la sauver, mais sans se préoccuper de ce qu’elle véhicule, mène droit au suicide culturel.

Ce matin, je ne me suis pas réveillé (1/4)

Ce matin, je ne me suis pas réveillé (2/4)

Ce matin… Post-scriptum (3/4)

Ce matin – Lettre du 20 mars 2000 (4/4)

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III- Et au bout de cette route-là…

En 2000, je sais que je dispose désormais de tous éléments de réponse à ma Question de 1980. Mais je ne parviens toujours pas à la formuler, cette réponse. C’est que, pour en communiquer le sens, il faut faire appel à une telle quantité d’informations, de connaissances et de raisonnements qu’il est quasi-impossible d’en trouver le temps.

J’attends. Digère tout ça. Rumine.

Et puis, près de 20 ans après la fin de mes recherches historiques, près de 40 après le surgissement de ma Question, au début de 2018, tout à coup, en deux temps trois mouvements, elle se formule enfin.

L’Image complétée

Presque aussitôt après avoir écrit L’Image complétée, commence pour moi un séjour, censé durer deux ans, à l’UQAM, à titre de professeur invité à l’École supérieure de Théâtre.

Toutefois, je ne me rendrai pas au bout de mon mandat. Je claque la porte au bout de quinze mois,  révolté par ce dont je suis témoin : du fait de la désagrégation des grandes institutions culturelles, les manques des étudiants sont criants. Toutefois, leur bonne volonté et leur faim d’apprendre sont manifestes, bouleversantes. Mais pas grand monde ne semble s’en soucier sérieusement. Là où je me viens de me retrouver, ce n’était pas dans une école d’art mais dans une école de gestion du talent.

Comme je l’avais prévu au début des années 90 lors du vote du Congrès du CQT, près de trente ans plus tard la victoire du projet nihiliste de la ministre Frulla est vainqueur sur tous les fronts. Ce sont les artistes eux-mêmes qui lui ont donné la victoire en échange d’un plat de pinottes. Et les nouvelles générations flottent en plein vide.

(Pour davantage de détails sur cet épisode, voir les articles au sujet de mon passage à l’École supérieure de Théâtre de l’UQAM, sur la page Conférences & Enseignement.)

 

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Textes épars liés à La Guerre perdue

 

À mes maîtres

À propos du vacarme…

Considérations sur la d’une bouteille verte et d’un ciel bleu

Des nouvelles de Polonius

Haine ou Ignorance ?

La grève étudiante de 2012

Langue de bois et langue 2X4

La question à cent piasses

Le bruxisme de Lorenzo

Le retour en cellule

Prière laïque – 08 octobre 1990

The DisneyWorld Syndrome

Réponse à un critique – 1995

 

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Les Cahiers du Hobbit

 

Les Cahiers du Hobbit – Présentation

Chapitre I

Chapitre II (Jean-Christophe)

Chapitre III

 

Extrait de mon journal…

 

Extraits:

La madame et les Goudougoudous

Lorca