(19 août 2023)
Nous disons donc…
Années 1950 ‒ La culture est régie par l’Index ecclésiastique. Duplessis et ses adeptes chantent les lounges du système scolaire québécois dirigé par l’Église : « Le meilleur au monde ! »
1957-1960 ‒ Les Libéraux mettent de l’avant un programme dont le point I porte sur la nécessité de lancer une grande rénovation culturelle, la culture devant désormais être placée au centre des préoccupations collectives.
1960 ‒ Aussitôt arrivés au pouvoir, les Libéraux écartent énergiquement la promesse centrale qui était au cœur de leur campagne et placent tous leurs œufs dans le même panier : une grande réforme de l’enseignement.
1975-1990 ‒ La notion de culture se resserre exclusivement sur le culte de la langue : « Peu importe ce que tu dis, du moment que c’est en français. »
Années 1990 ‒ Le système d’enseignement arrive au bout de son souffle, les discours critiquant les « excès » de la Révolution tranquille se multiplient et les Libéraux optent pour une définition exclusivement industrielle et commerciale de la culture québécoise. En synthèse, la culture québécoise se définit désormais par : « c’est en français pis ça pogne ». Tout ce qui nuit à l’un ou l’autre terme est désormais l’ennemi de « notre » culture : Péladeau Power !
2023 ‒ À la rentrée scolaire, 5 000 postes d’enseignants ne peuvent pas être remplis. Le ministre de l’Éducation ne présente aucune solution digne de mention ‒ sinon qu’il déclare en gros qu’après tout des gens ayant complété leur secondaire pourraient bien faire l’affaire.
L’inertie sociale est parfaite.
C’est ce qu’au Québec on appelle « aller de l’avant ».
.
.
.
.