Trois avertissements
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Et d’un…
Ce n’est pas dans ce billet-ci que vous trouverez le quatrième des textes annoncés.
Pour le moment, il me parait plus important de marquer un temps et de faire un peu le point, juste avant de conclure.
Alors, si vous êtes surtout tenté par la lecture de mes textes « historiques », je vous suggère de passer directement au prochain (et sans doute dernier) billet de cette série. Pour l’heure il me semble bien que son titre ressemblera à quelque chose comme « Morne plaine ».
Comme dans le « Waterloo ! Waterloo ! morne plaine » d’Hugo :
Tu désertais, victoire, et le sort était las.
Ô, Waterloo ! je pleure, et je m’arrête, hélas !
Qui, ça, romantique ? Moi ?!
Du tout.
Vous verrez.
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Et de deux…
Ce blogue ne constitue pas une réponse au texte de Gabriel Plante paru dans la Cahiers de théâtre Jeu en décembre 2016.
Sans doute aurais-je dû dès le départ être beaucoup plus clair à cet égard – et je présente ici toutes mes excuses à Mr Plante pour ne l’avoir pas été : la lecture de son texte a déclenché quelque chose chez moi, certes, mais à l’égard du sujet dont il traite plutôt qu’à l’égard de son texte lui-même ou des arguments qu’il présente.
Dans mon premier billet, intitulé « Allez hop, lançons-nous », j’ai indiqué que la lecture du sien a déclenché chez moi deux émotions, ce qui est vrai, mais si je n’avais pas été aussi étonné par la force de ma réaction, j’aurais sans doute précisé que l’une des deux, la première évoquée, était nettement plus déterminante que l’autre : «… découvrir comme je m’y attendais un désespoir – le mot n’est sans doute pas trop fort – aussi profond que connu de moi. »
Il est aussi vrai que chez moi le silence qui règne dans notre société à propos de ce désespoir le renforce encore considérablement. Mais il ne m’a jamais traversé l’esprit d’en blâmer les victimes.
Nous y reviendrons sans doute plus tard.
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Et de trois
Ce billet est d’une teneur fort différente des autres.
Cette différence n’a pas été le fruit d’un choix délibéré de ma part mais d’un « coup du destin ».
Ce que vous lirez dans ce billet-ci, en plus des propos venant à la suite de l’exposé amorcé, c’est ni plus ni moins que le récit live, tel qu’il s’est présenté à moi, de ce que j’appelle une écriture par surgissement, c’est-à-dire :
Une idée qui trouve sa forme sans le consentement de l’artiste, et lui impose de la mettre en circulation, quels que soient les risques encourus !
Autrement dit, dans ce long billet-ci, je ne me contente plus de commenter les navrantes conditions de travail réservées aux artistes dans cette société, ni le discours invraisemblablement creux qui règne cheux nous même dans la plupart des milieux qui se disent artistiques.
Je ne commente pas, je vis la déchirure qui a défini des pans entiers de mon existence, les plus essentiels : prisonnier entre un besoin impérieux de plonger au cœur du volcan et les discours révoltants d’insignifiance au sujet de ce que serait l’art et de ce à quoi il serait censé servir selon des gens qui n’ont strictement aucune idée de ce dont ils parlent.
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(11 janvier au 13 février 2017)
(Troisième avertissement ajouté le 1er sept. 2023)
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