La question à cent piasses

Ce n’est même pas encore un projet, à peine une toute petite puce à l’oreille.

Mais sait-on jamais… ?

*

Voici de quoi il s’agit.

En 2012, alors que les Grèves étudiantes battaient leur plein, il m’est un jour venu l’envie soudaine d’écrire immédiatement, à chaud, un texte, rien que pour moi, dans lequel je mettrais à plat les idées que ce magnifique mouvement m’inspirait et brassait en moi.

Cela donna un texte qui parlait de deux choses :

D’un côté de l’immense espoir que l’enthousiasme faisait naître.

Et, de l’autre, j’y faisais la critique, que je voulais constructive, d’une faille qui me sautait aux yeux et qui, selon moi, avait toutes les chances de finir par être fatale.

*

Cette faille, c’était celle-ci :

Le mouvement étudiant était brillant en termes tactiques… mais épouvantablement faible au plan stratégique.

Pour faire très court, disons que la tactique c’est l’art de gagner les batailles, et que la stratégie c’est l’art de gagner la guerre.

Mon texte disait donc : j’ai bien peur que les étudiants ne soient en train de gagner bataille sur bataille, mais de perdre la guerre.

Pourquoi ?

Parce qu’il est presque impossible de gagner une guerre rien qu’en répétant « Non ». À un moment donné, IL FAUT que le refus se transforme – et que ce au nom de quoi on s’est révolté accouche d’un projet.

*

À la toute fin, je donnais un exemple improvisé au fil de la plume de ce dont pourrait avoir l’air un tel projet positif, un exemple qu’aujourd’hui je formulerais ainsi  :

Vous êtes au collège ou à l’université. Quelles que soient les difficultés que vous rencontrez, vous êtes donc déjà des privilégiés.

L’un des avantages dont vous disposez sur l’immense majorité des gens qui ne sont pas dans votre position, c’est l’accès à vos profs. Ils constituent un prodigieux réservoir de connaissances qui partent dans tous les sens. Or, non seulement ont-ils peut-être dans leur manche des idées, des questions ou des réflexions qui pourraient vous allumer, mais ils ont aussi des contacts – certains d’entre eux en ont peut-être même partout dans le monde.

Alors si vous leur demandiez quelles pistes pour l’avenir seraient intéressantes à suivre ? ou quelles seraient les plus urgentes ? et à quelles difficultés vous pouvez vous attendre selon que vous emprunterez cette voie-ci ou celle-là ? et comment il serait possible de les éviter, ou en tout cas de ne pas vous y embourber ?

L’idée ne serait absolument pas de vous ARRÊTER aux réponses qui pourraient vous être faites, mais de PARTIR d’elles.

Et si… et si… et si… vous organisiez une immense rencontre à Montréal, ou dans le Québec entier, à laquelle seraient invités tous ceux et toutes celles qui, partout dans le monde, aujourd’hui ou hier, réfléchissent ou ont réfléchi, se battent ou se sont battus ? Si, toute une année durant, Montréal se transformait en une immense salle de discussion… sur l’Avenir ? Et sur les Espoirs ? Et sur les Dangers ? Et sur les Rêves ?

[Le texte, vous pouvez le lire ici (vous n’avez qu’à cliquer sur cette phrase, il s’ouvrira dans un autre onglet.)]

*

Hier, après avoir mis en ligne un texte sur la mort de la pensée à Radio-Canada, ce brouillon et cette idée d’il y a six ans me sont tout à coup revenus à l’esprit.

Mais doublés d’une très grande urgence. Très grande, et peut-être même terrible.

*

Et si… et si… et si…

On essayait de l’imaginer, cette Foire aux Rêves ?

Destinée non plus aux seuls étudiants, mais à la société entière ?

*

Son but ne serait pas de trouver LA réponse à TOUTES les questions. Jamais de la vie.

Il serait plutôt de nous taper un vaste tour d’horizon de ce qui se pense et se vit sur la Boule à cet instant précis.

Qui se bat pour quoi ?

Dans quel but ?

En réaction à quoi ?

Avec quelles armes, quels arguments, quels raisonnements ?

*

Et si… et si… et si… il s’organisait à Montréal, ou dans le Québec entier, un immense happening de réflexion auquel seraient invités tous ceux et toutes celles qui, partout dans le monde, aujourd’hui ou hier, réfléchissent ou ont réfléchi, se battent ou se sont battus ?

Si, toute une année durant, Montréal ou le Québec entier se transformait en une immense salle de discussion… sur l’Avenir ? Et sur les Espoirs ? Et sur les Dangers ? Et sur les Rêves ?

Je tente un petit sondage informel…

… rien que pour voir ce que ça va susciter – ou pas.

Qui voudriez-vous entendre ?

Le Dalaï Lama ?

Le patron de la NASA ?

Elon Musk ?

Les splendides penseuses et activistes de la micro-économie, en Afrique et en Asie ?

Des chefs syndicaux ?

Des économistes ?

Les gens de Greenpeace ? D’Amnistie internationale ?

Des leaders des Premières Nations ?

*

Quels points de vue souhaiteriez-vous voir et entendre se confronter juste là, sous vos yeux ? Live ?

*

Je serais juste très très curieux de vous lire.

*

Pour la suite… on verra bien.

S’il y a lieu.

 


 

Ne m’envoyez pas de e-mail et ne me répondez pas sur Facebook ou par message, s’il-vous-plait.

Cliquez sur « Commentaire », tout en bas de cette page – et répondez là.

*

Essentiellement, ce que je voudrais apprendre, c’est :

À quel(s) sujet(s) ?

Avec qui ? (Si la personne n’est pas une personnalité déjà connue, vous serez gentils de donner quelques détails.)

Mais vous pouvez aussi y aller de vos commentaires (s’ils sont le moindrement articulés et qu’ils relèvent… euh… du bon sens. Garfield et Snoopy ont certainement des tas d’idées passionnantes sur des tas de sujets, mais ils sont encore bien plus difficiles à rejoindre que le Pape.)

*

Encore une fois, si la question vous intéresse le moindrement, ne vous gênez surtout pas pour partager mon billet Facebook.

Un immense merci d’avance.

RDD

 

(23 février 2018)

 

 

 

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