… où
Tu ne sais vraiment pas pourquoi
De toute manière l’essentiel n’est pas là
L’intérieur de ta tête
Te donne tout doucement
L’impression d’être « le tiroir à bebelles »
De la cuisine
Celui où se retrouvent les tire-bouchons auxquels il manque un bras
Et les épluche-je-ne-sais-plus-quoi-c’est-un-cadeau-que-j’ai reçu-il-y-a-17-ans-pis-c’est-ben-juste-si-je-l’ai-développé
Ces jours-là
De désordre en fumée
De petites culbutes légères dans tous les sens
Il te traine à grandeur de cervelle
Des bribes d’idées
Des bouts de souvenirs
Des effilochades de désirs
Des échos de lumières enfuies
Des volutes de voluptés
Tu ne touches à rien
Ne tire sur rien
Tu te laisses bercer
Eh puis petit à petit
Prend forme un fragment de mémoire
Qui lui
Contrairement aux autres
S’attarde
Mais pâle
Mais flou
Mais dansant
Tu ne touches à rien
Ne tire sur rien
Tu te laisses bercer
Et puis soudain
Le fantôme
Prend chair
Sous forme d’un titre
Petite recherche
Et vlan
Te revoici au temps de ton secondaire
En train de faire tes devoirs
Tu l’écoutes 10 fois
Et puis te saute aux yeux
Une version
Que tu ne connaissais pas
Dont tu n’aurais
Jamais
Soupçonné l’existence
Et te voilà ébloui
Par l’aboutissement
Peut-être
D’une piste
D’un sentier
Qui traverse de part en part
La carte de ta vie
Y a des jours comme ça
Où ta vie te prend par la main
Et te murmure
Viens faire un tour
17 décembre 2021