Mon intention, en commençant à préparer cet article, était de n’y présenter que des photos de moi à la scène, dans différentes productions théâtrales auxquelles j’ai participé.
Il me semblait que je devais en avoir bien assez dans mes tiroirs pour non seulement étoffer un bonne grosse page, mais même pour devoir être obligé de faire des choix déchirants. Eh bien non, pas du tout. Étonnant, vraiment, à quel point il ne m’en reste que fort peu.
J’ai donc résolu d’y aller plus généralement.
Faisons ce que nous pouvons avec ce que nous avons.
Et si jamais j’en découvre d’autres, je les ajouterai ici.
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Cet article doit son titre à un souvenir qui date de loin, de… 1974 ou 1975.
À cette époque, j’étudiais en interprétation à l’École nationale de Théâtre, et un soir de sortie dans les bars pour draguer, j’arrivai face à face avec un acteur — jeune encore lui aussi mais moins que moi — qui eut l’amabilité de m’asséner cette phrase :
— En tout cas, toi, avec la gueule que t’as, t’as besoin d’être bon en tabarnak si tu veux travailler.
Sympathique en chien.
Je lui dédie cette page.
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1972
La première pièce dans laquelle j’ai joué et qui n’était pas une production scolaire :
Les Grands Départs, de Jacques Languirand, par la compagnie Les Sans-Associés — c’était une mise en scène de Gaétan Perron.
Je suis tout à fait à droite (en Hector), face à Jacques Brunet (Albert), assise Danielle Ladouceur (ma belle-sœur Eulalie) et, en blouse blanche, France Caron (ma fille Sophie).
Ah, et puis tenez, je ne résiste pas au plaisir d’inclure ici d’autres clichés :
Celui-ci, sur lequel j’affronte Micheline Bergeron (mon épouse, Margot)
Et celle-ci où l’on voit Georges L’Heureux (le grand-père grabataire), qui a passé toute la pièce couché derrière les boites du déménagement, à grogner, et qui se décide enfin à se lever et à sacrer son camp.
Et puis voici de forts sympathiques copains, qui nous donnèrent un sérieux coup de main. D’ailleurs, vous pouvez apercevoir derrière eux le décor prêt à être remporté après une représentation. (Il me semble que c’était à l’ancien auditorium du cégep du Vieux-Montréal, dans l’édifice de l’École technique de Montréal, sur la rue Sherbrooke ouest.)
De gauche à droite : André Gagnon, Michel Lynch (accroupi, sinon il aurait le cadre supérieur de la photo qui lui passerait en plein front), et Normand Bastien.
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1973
Tout juste avant d’entrer à L’École nationale de Théâtre,
Dans Le Gibet de Jacques Languirand.
Je suis tout au centre de la photo — et il me semble bien qu’à gauche, au premier plan ,nous apercevons le profil arrière de Michel Lynch.
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1975
À l’École nationale de Théâtre.
Dans L’Alphabet des Habitants, d’après Ruzzante. Une mise en scène de (gros soupir) Giovanni Poli (lui et moi ne nous étions vraiment pas très bien entendus.)
Et l’année scolaire suivante…
… dans Abriés désabriées de Michel Garneau, mise en scène de Gilbert Lepage, musique d’André Angelini.
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1976
Toujours à l’École nationale de Théâtre,
Interprétant le personnage de Mr Peachum dans L’Opéra de Quat’Sous de Brecht, mise en scène d’André Brassard.
Sur le 3e photo, je suis en compagnie de Katherine Kilfoil (Mme Peachum)
… et dans le rôle du Père dans La Noce chez les Petits-Bourgeois, de Brecht encore un coup, dans une mise en scène d’Alain Knapp.
Sur la première photo, de gauche à droite : Katherine Kilfoil, Marc Drouin, (rangée du fond:) Lisette Dufour, Daniel Turcotte (finissant en production), Pierre Claveau (finissant en interprétation de l’année précédente), (au premier plan, de dos : ) Louise Lambert, Robert Marinier et Paule Marier. Je suis au bout de la table, à droite.
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1976, 1978 et 1979
Sainte Carmen de la Main de Michel Tremblay.
Cette photo a été prise entre les tournages de deux scènes de la version télé pour Radio-Québec, en 1979.
J’avais aussi joué dans le chœur des travestis à la création, durant les Olympiques, à la Compagnie Jean-Duceppe. Puis participé aux lectures publiques, à l’automne de la même année, au Théâtre de la Main. Et dans le production du TNM, en 1978.
Oui, ce sont mes cheveux. Et non, je n’avais pas à me taper de permanente.
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1977
Au Carrousel, dans Le Jardin qui s’aime de Suzanne Lebeau, mis en scène par Gervais Gaudreault,
Interprétant le personnage du Gentil Jardinier.
(Il faut croire que, merci Vishnou, les gens chargés des achats de spectacles dans les écoles primaires de la grande région métropolitaine ne fréquentaient pas trop la Compagnie Jean-Duceppe. Ou alors qu’il n’avaient pas l’œil…)
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1978
Photo de promotion pour François Perdu, Hollywood PQ, de Marc Drouin, au Théâtre Quat’Sous. Pied de poule constituera une version subséquente de la même pièce.
De gauche à droite : Louise Lambert, Marc et moi.
Nous étions tous les 3 de la même classe, à l’École nationale.
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1982
À mon goût, la meilleure photo de moi qui existe — alors je n’allais certainement pas rater l’occasion de la faire circuler.
Elle est de Normand Bastien (retournez un peu voir, plus haut, les noms des 3 gars sympathiques de la dernière photo de la série de 1972).
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1984
Ne blâmez jamais les Bédouins, de moi-même. Mise en scène de Joseph Saint-Gelais, à La Licorne (l’ancienne, sur St-Laurent).
Les deux premières étaient destinées à la promo, bien entendu.
Elles sont toutes de Normand Bastien.
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1986
Celle-ci non plus, ce n’est pas une photo de moi en acteur. C’est une de celles que nous avions prises au Musée des Beaux-Arts de Montréal pour accompagner un article de la revue Maclean’s qui m’attribuait je ne sais plus quel honneur… genre le titre d’une des 30, 50 ou 100 personnes ayant le plus marqué l’année précédente au Canada.
J’ai horreur de me voir la tête, alors quand je tombe sur un portrait où je ne trouve pas que j’ai trop l’air d’un pied, j’en profite.
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1995
Les Bédouins, encore un coup.
Mais, cette fois, sur la scène de la Nouvelle compagnie Théâtrale (NCT)
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1997
Donnant une conférence en Sciences Po à l’UQAM.
Cliquez sur la photo pour accéder à une captation de larges extraits de la conférence.
1997
Théâtre du Rideau-Vert – Les Femmes savantes de Molière, dans une mise en scène de Daniel Roussel.
De gauche à droite : votre humble whatever (dans le rôle de Trissotin), Louise Deschâtelets, Pierrette Robitaille, Catherine Sénart (au fond) et Julie McClemens (me semble-t-il).
Au premier plan… vraiment désolé, aucun souvenir… Alex Veilleux, peut-être ?
On ne la voit pas sur la photo, mais la traine que m’avait créée le formidable François Barbeau achevait de rentrer en scène 10 minutes après moi (j’exagère à peine). Cette production donna vraiment lieu à une flamboyante orgie de tissus (et de perruques ) !
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1998
Sur la scène de L’Espace Go.
Lors d’un hommage à Janine Sutto
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2001
Et me voici animateur à Radio-Canada ! Comme quoi il ne faut jamais jurer de rien.
Ce cliché est tiré de l’épisode no. 8 de l’émission La Tour de Babel — cliquez sur lui pour accéder à la page du blogue où sont disponibles les 14 épisodes.
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2008
Photos de promotion pour la création de me pièce Bob, au Théâtre d’Aujourd’hui…
… et une photo de promo pour Le silence de la Mer, au Théâtre de la Chapelle — mise en scène de Marc Beaupré.
Cliquez sur la photo pour accéder à d’autres photos liées à cette production.
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2009
Lors de participations à l’émission Bazzo-TV, sur les ondes de Télé-Québec…
… faisant équipe avec le général Dallaire lors d’un quizz…
…et livrant un éditorial — cliquez sur la photo pour accéder à l’un des éditos, sur le thème de la culture.
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2010
Sur l’affiche d’une soirée consacrée à la lecture de textes d’Albert Camus, à la Cinquième Salle de la Place des Arts.
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2011 et 2012
Une autre espèce de présence à la scène :
Lors de Salons du Livre de Montréal, animateur de soirées “Livres comme l’air”, que j’ai eu l’honneur d’animer durant plusieurs années.
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2014
Réunion de conception en vue de la création de l’opéra Le Rêve de Grégoire de Pierre Michaud.
Da gauche à droite : Le metteur en scène (moi), Manon Bouchard (assistance à la mise en scène), Gabriel Tsampalieros (scénographie), Marianne Thériault (costumes) et Pierre Michaud (livret et musique) — Cliquez sur la photo pour accéder à des informations sur l’opéra.
En salle de répétitions à la Place des Arts — cliquez sur la photo pour accéder à un extrait de la Générale :
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2015
À la Grande Salle de la BAnQ, en répétition pour la lecture-présentation intitulée Le Grand Nord — composée d’extraits de Un thé dans la Toundra de Joséphine Bacon, et de Objectif Nord, de Serge Bouchard.
De gauche à droite : Rita Lafontaine (metteure en scène), moi, Jessica Lamy.
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Et en complément de programme,
Cette petite dernière, dont je ne me rappelle rien — sinon qu’elle date d’après 1985 (à cause de la chemise et du nœud papillon).
Au cours d’une lecture publique, en tout cas, de toute évidence.
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Mai 2022
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