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Aussitôt, il prit conscience d’un combat qui l’habitait. Deux certitudes, en lui, s’affrontaient toutes griffes dehors pour déterminer laquelle aurait le privilège d’occuper le devant de la scène.
D’un côté : « Mais saperlipopette… je connais cette salle ! Je suis déjà venu ici ! Souventes fois ! C’est… Voyons, c’est… C’est… C’est… » Mais non, peine perdue, aucun nom n’affleurait ni le moindre souvenir plus précis que le sentiment de savoir, « quelque part » aux tréfonds de lui-même.
De l’autre côté, l’incontestable assurance de ce que « ça » allait se produire !
ÇA !
« Quoi, ça ?! » Encore une fois, il aurait été bien en peine de l’énoncer. Mais il en avait la certitude. Et cette assurance lui suffisait.
Il resta là, à écouter les échos de la bataille que se livraient en lui deux chapitres de sa vie.
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L’esprit paralysé par ce combat à forces égales, sans même l’avoir décidé il finit par entreprendre tout doucement un tour d’horizon. Plus lentement encore qu’une trotteuse de montre, il laissa son regard passer de cette ouverture-ci, face à lui… à la suivante… puis à encore une autre… au loin… tout au loin… au pied du mur de pierre.
Sans rien chercher des yeux, il vit passer un flambeau puis un autre et encore un.
Tant et si bien qu’il vint au moment où, privé comme il l’était du moindre repère visuel lui permettant d’identifier torches et tunnels, il ne sut plus s’il avait accompli un demi-tour sur lui-même ou pas plutôt cinq ou vingt tours complets.
Tout ce qu’il sut c’était qu’à présent ÇA y était.
Il ne se rendait même pas compte de ce qu’en lui la partie de bras de fer s’était achevée par une victoire.
Ça y était bel et bien.
Et dans la grande salle voutée l’achèvement de la bataille prit la forme d’un murmure étonné.
« Marie. »
*
Ici, arrêtons-nous à nouveau un instant pour nous pencher sur un aspect de l’existence diurne de Jean-Sébastien Pomeroy que nous ne saurions négliger qu’au prix de laisser dans l’ombre une dimension essentielle de son entreprise de vie : son univers amoureux.
Et précisons d’entrée de jeu que les deux qualificatifs qui conviennent le mieux pour l’évoquer sont « riche » et « secret ».
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